
Sony Labou Tansi
Sylvain Bemba est mort à Paris le samedi 8 Juillet 1995. Dans quelques jours il aurait eu 70 ans.
Sony Labou Tansi, lui, a disparu suite à une longue maladie, le 14 juin 1995, au centre hospitalier de Brazzaville. Il avait 48 ans.
Sylvain Bemba (accroupi, à gauche) en 1965, musicien des Rumbamberos
avec Matingou, Amoyen, P. Nkouri, Gérard Bitsindou et Tembé.
Journaliste (il collaborera longtemps à l'hebdomadaire « La Semaine africaine »), romancier, auteur dramatique et musicien, Sylvain Bemba apparaît, aux côtés de Tchicaya U'Tamsi et Sony Labou Tansi, qu’il a contribué à faire reconnaître, comme une figure dominante de la vie intellectuelle et littéraire congolaise. Son itinéraire l’a conduit de l'École Normale de Préparation aux Carrières Administratives de Brazzaville jusqu’aux aux fonctions de ministre de l'information en 1973.
Homme d’une grande valeur morale Sylvain Mbemba avait reçu comme écrivain le Prix de la nouvelle littéraire de la revue Preuves en 1963 pour un récit intitulé La chambre noire. Parmi ses principaux romans : le Soleil est parti à M'Pemba, le Dernier des cargonautes, et Léopolis qui évoque la vie de Patrice Lumumba, I’ancien Premier ministre du Congo Léopoldville. Dans sa dernière interview parue dans Sépia (Revue culturelle et pédagogique francophone), il déclarait : « il me parait difficile de vous parler de mon propre regard sur les choses. C'est un peu le problème antique de l'oeil qui ne peut pas se voir ».
Sylvain Bemba aura profondément influencé la culture de notre pays autant par son talent littéraire que par son rôle de journaliste.
Poète, dramaturge, romancier, [Sony Labou Tansi]URL:http://www.basango.com/index.php?action=article&id_article=14132est né en 1947 à Kimwanza, au Congo démocratique. Il avait été tour à tour instituteur puis professeur d'anglais, avant de se lancer dans l'écriture. Ses romans sont publiés aux éditions du Seuil. Ainsi que le souligne la critique, là où Sylvain Bemba « a peut-être occulté ses capacités personnelles d'écrivain pour se consacrer à la mise en valeur de celles des autres, les membres de la " phratrie des écrivains congolais ", autant [Sony] a développé avec brio et insolence une utilisation explosive de la langue française et cultivé une oeuvre personnelle originale, "engageante, extravagante et luxuriante " ».
Cinq titres jalonnent les années 80 : La vie et demie, l'Etat honteux, l'Antépeuple, les sept Solitudes de Lorsa Lopez et les yeux du Volcan. A propos de ce dernier roman, publié en 1988, l’écrivain révélait : « ce livre est un procès. La bête des tiers-mondes que je suis se constitue partie civile. La défense de l'accusé est assurée par maître Fantaisie ».
Cette fantaisie Sony Labou Tansi la propageait sur les planches avec sa compagnie, le Zoulou Rocado Théâtre. Metteur en scène, il a écrit plusieurs pièces parmi lesquelles l’Arc-en-terre, Je soussigné cardiaque, la Parenthèse de sang, la Coutume d'être, la Peau cassée et Moi, veuve de l'empire.
Sony Labou Tansi, lui, a disparu suite à une longue maladie, le 14 juin 1995, au centre hospitalier de Brazzaville. Il avait 48 ans.
Sylvain Bemba (accroupi, à gauche) en 1965, musicien des Rumbamberos
avec Matingou, Amoyen, P. Nkouri, Gérard Bitsindou et Tembé.
Journaliste (il collaborera longtemps à l'hebdomadaire « La Semaine africaine »), romancier, auteur dramatique et musicien, Sylvain Bemba apparaît, aux côtés de Tchicaya U'Tamsi et Sony Labou Tansi, qu’il a contribué à faire reconnaître, comme une figure dominante de la vie intellectuelle et littéraire congolaise. Son itinéraire l’a conduit de l'École Normale de Préparation aux Carrières Administratives de Brazzaville jusqu’aux aux fonctions de ministre de l'information en 1973.
Homme d’une grande valeur morale Sylvain Mbemba avait reçu comme écrivain le Prix de la nouvelle littéraire de la revue Preuves en 1963 pour un récit intitulé La chambre noire. Parmi ses principaux romans : le Soleil est parti à M'Pemba, le Dernier des cargonautes, et Léopolis qui évoque la vie de Patrice Lumumba, I’ancien Premier ministre du Congo Léopoldville. Dans sa dernière interview parue dans Sépia (Revue culturelle et pédagogique francophone), il déclarait : « il me parait difficile de vous parler de mon propre regard sur les choses. C'est un peu le problème antique de l'oeil qui ne peut pas se voir ».
Sylvain Bemba aura profondément influencé la culture de notre pays autant par son talent littéraire que par son rôle de journaliste.
Poète, dramaturge, romancier, [Sony Labou Tansi]URL:http://www.basango.com/index.php?action=article&id_article=14132est né en 1947 à Kimwanza, au Congo démocratique. Il avait été tour à tour instituteur puis professeur d'anglais, avant de se lancer dans l'écriture. Ses romans sont publiés aux éditions du Seuil. Ainsi que le souligne la critique, là où Sylvain Bemba « a peut-être occulté ses capacités personnelles d'écrivain pour se consacrer à la mise en valeur de celles des autres, les membres de la " phratrie des écrivains congolais ", autant [Sony] a développé avec brio et insolence une utilisation explosive de la langue française et cultivé une oeuvre personnelle originale, "engageante, extravagante et luxuriante " ».
Cinq titres jalonnent les années 80 : La vie et demie, l'Etat honteux, l'Antépeuple, les sept Solitudes de Lorsa Lopez et les yeux du Volcan. A propos de ce dernier roman, publié en 1988, l’écrivain révélait : « ce livre est un procès. La bête des tiers-mondes que je suis se constitue partie civile. La défense de l'accusé est assurée par maître Fantaisie ».
Cette fantaisie Sony Labou Tansi la propageait sur les planches avec sa compagnie, le Zoulou Rocado Théâtre. Metteur en scène, il a écrit plusieurs pièces parmi lesquelles l’Arc-en-terre, Je soussigné cardiaque, la Parenthèse de sang, la Coutume d'être, la Peau cassée et Moi, veuve de l'empire.