Il y a donc une bonne dose de créole chez lui, et cela s'entend. Un parler chanter chaloupé qui hante ses onze chansons envoûtantes et qui évoquera, à ceux à qui ça dit quelque chose, une version 2005 du chanteur-poète réunionnais Alain Peters. Une poétique caraïbe de la rebellion, différente de celle des petits Marley qui pillulent sous nos tropiques. Hébergé sur le label des nuevo tangueros Gotan Project (on reconnaît leur patte soignée et leur sens du groove), David Walters connaîtra-t-il le succès de ses parrains ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
David walters
(Ya Basta!/Virgin)
Sotie le 17 janvier 2006
Source [Vibrations.ch]url:http://www.vibrations.ch
David Walters
L'ETERNEL COMBAT DES MACHINES CONTRE L'ACOUSTISQUE
Un folk acoustique mâtiné d'électronique par un jeune artiste originaire des caraïbes. Un petit miracle du chaud contre le froid. Un "affrontement" qui nous déçoit neuf fois sur dix. De temps à autre, un petit miracle survient. Comme ce disque, le premier d'un certain David Walters. Le formidable maxi "Awa" avait mis le feu aux poudres: une montée de fièvre afrocaraïbe rehausée de guitares électriques énervées. L'album, fruit d'un patient travail, confirme l'essai. Mais d'abord, qui est David Walters ? Un homme sans parcours, presque sans passé. DJ (il fait partie du collectif bordelais Zimpala), remixeur (Dupain), producteur (la chanteuse brésilienne Cibelle). Homme-orchestre, aussi, qui aime s'entourer d'instruments en tout genre, dont le cristal Baschet, un orgue de cristal dont il joue au côtés de ses machines. Rien, on en conviendra, susceptible de nous dessiner un portrait bien précis de l'artiste en devenir. Continuons. David Walters, ancien sportif de haut niveau, est originaire de Martinique et de Saint-Kitts, une minuscule île des caraïbes.
Pierre-Jean Crittin/Vibrations.ch
Rédigé le Mercredi 16 Novembre 2005 à 20:14 | Lu 2623 commentaire(s)
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Afropunk célèbre la créativité des cultures afro
La dernière édition parisienne du festival underground américain a révélé toute l'étendue des cultures afro-descendantes.

Né à Brooklyn en 2005, le festival alternatif Afropunk a essaimé aux quatre coins du monde, d'Atlanta à Londres, de Paris à Johannesburg en l'espace de treize ans. Présent pour la quatrième fois dans la capitale le week-end dernier, l'événement célèbre l'affirmation des cultures noires décomplexées et dénonce toutes formes de discriminations raciales, physiques ou sexuelles. « Ce mouvement traduit la volonté de dire que les Noirs ne sont pas associés à un type de musique en particulier », précise l'essayiste et documentariste Rokhaya Diallo qui a animé une des deux journées. « C'est une manifestation extrêmement bienveillante qui prône une forme de liberté que l'on croise dans le public », poursuit-elle. « J'adore m'apercevoir que le spectacle est autant parmi les festivaliers que sur scène, dans les looks des gens se dégagent quelque chose de spectaculaire. » Ouvert absolument à tout le monde, le succès de la formule repose sur un savant mélange d'une programmation musicale éclectique mêlée à la mode, l'art et la ripaille avec une vingtaine de food trucks. Preuve du succès, la manifestation a déménagé du Trianon à La Villette l'année dernière et affichait complet pour cette édition avec 8 000 personnes aux styles vestimentaires pointus. Poids plume à côté du mastodonte new-yorkais et de ses 90 000 spectateurs, la déclinaison française attire déjà les voisins, du Benelux à la Grande-Bretagne, puisque près de 40 % du public est étranger.
ROGER MAVEAU
28/11/2018
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Pointe-Noire / Congo
Est-il nécéssaire d'en dire plus!
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