À Marien, on ôta pouvoir, vie, épouse. Meurtre œdipien. En 1969, ignorant les cris de la populace au stade Éboué (« Au poteau, au poteau »), Marien laissa à Bernard Kolélas la vie, lui rendant la liberté en 1973. Après le coup d’État manqué du 22 février 1972, le président Marien Ngouabi ordonna de laisser aux putschistes la vie sauve.
En réponse, les ennemis de Marien bénéficiant de l’immunité politique (et de son corollaire, l’impunité judiciaire) firent fusiller le lieutenant Prosper Matoumpa-Mpollo, Franklin Boukaka, Adolphe Itsouhou et le sergent Olouka, morts en détention, mais aussi le lieutenant « Ange » Farimaka Diawara, Jean-Baptiste Ikoko et autres Bakekolo, livrés par un pays voisin. Marien se rendit en personne à la prison de Brazzaville pour sauver le commandant Alfred Raoul, trouvé sous la torture, nu et pendu par les bras.
Le parti unique marxiste-léniniste, après vingt-deux ans de règne sans partage, a laissé une seule loi d’amnistie, œuvre de Marien lui-même (1973)… Alphonse Massamba Débat savait Bernard Kolélas en lieu sûr quand, le 15 août 1964, il informa la nation d’une affaire de trafic d’armes. En septembre 1964, Débat laissa filer Fulbert Youlou, renversé le 15 août 1963.
En 1965, de vrais ennemis, et donc faux amis de Débat, assassinèrent Alphonse Pouabou, Lazare Lin Matsocota, Anselme Massouemé, le capitaine Jean Bikoumou et le sergent Peppa. En 1966, Débat réintégra dans son grade et dans le service actif Marien Ngouabi - destitué par le Premier ministre Ambroise Noumazalaye, en l’absence de Débat (alors en mission à Madagascar). Massamba Débat se montra également très clément envers Léon Angor, Pierre Aboya et Pierre Nzé, tous auteurs de propos séditieux (« Tout pour le Sud, rien pour le Nord »). Le cardinal Émile Biayenda fut apôtre de paix par excellence. Voici son dernier message : « À tous nos frères croyants, du nord, du centre et du sud, nous demandons beaucoup de calme, de fraternité et de confiance en Dieu, Père de toutes tribus, afin qu’aucun geste déraisonnable ne puisse compromettre un climat de paix que nous souhaitons tous. » Uni dans la justice et l’amour fraternel, le Congo, demain, se relèvera. Ainsi le sacrifice des martyrs de la paix n’aura pas été vain. J’ai foi en l’avenir.
Le parti unique marxiste-léniniste, après vingt-deux ans de règne sans partage, a laissé une seule loi d’amnistie, œuvre de Marien lui-même (1973)… Alphonse Massamba Débat savait Bernard Kolélas en lieu sûr quand, le 15 août 1964, il informa la nation d’une affaire de trafic d’armes. En septembre 1964, Débat laissa filer Fulbert Youlou, renversé le 15 août 1963.
En 1965, de vrais ennemis, et donc faux amis de Débat, assassinèrent Alphonse Pouabou, Lazare Lin Matsocota, Anselme Massouemé, le capitaine Jean Bikoumou et le sergent Peppa. En 1966, Débat réintégra dans son grade et dans le service actif Marien Ngouabi - destitué par le Premier ministre Ambroise Noumazalaye, en l’absence de Débat (alors en mission à Madagascar). Massamba Débat se montra également très clément envers Léon Angor, Pierre Aboya et Pierre Nzé, tous auteurs de propos séditieux (« Tout pour le Sud, rien pour le Nord »). Le cardinal Émile Biayenda fut apôtre de paix par excellence. Voici son dernier message : « À tous nos frères croyants, du nord, du centre et du sud, nous demandons beaucoup de calme, de fraternité et de confiance en Dieu, Père de toutes tribus, afin qu’aucun geste déraisonnable ne puisse compromettre un climat de paix que nous souhaitons tous. » Uni dans la justice et l’amour fraternel, le Congo, demain, se relèvera. Ainsi le sacrifice des martyrs de la paix n’aura pas été vain. J’ai foi en l’avenir.